Bienvenue sur Il était une fois le bijou, le seul podcast thématique de la joaillerie, dans
cette nouvelle saison consacrée aux bijoux et aux montres érotiques où je vous propose comme Michel Onfray, un Art de Jouir qui dépasse la lignée morale, pour réhabiliter une pensée hédoniste mais concentrée en joaillerie et horlogerie.
Parce que l’érotisme ce n’est ni le sexe, ni l’amour, ni la pornographie mais toutes
les émotions qui provoquent l’ardeur et stimulent les appétits. Et, cet appel ardant est suggéré, entretenu, démultiplié par les représentations culturelles et artistiques, les plus susceptibles de réchauffer les sens. Et en ce sens les œuvres de nombreux artistes joailliers et horlogers évoquent Eros, réchauffent la flamme, suggèrent les fantasmes et même stimulent la concupiscence.
Alors je vous propose en quelques épisodes, de découvrir comment le bijou et la
montre reflète à travers le temps, l’érotisme sulfureux des interdits d’autrefois comme le jouir ludique des différentes époques.
Je vous invite à décrypter les représentations sociales que le bijou érotique indique. Et
pour que le plaisir soit complet, je vous entraine au milieu des gardes temps licencieux
et des montres libertines.
Dans ce 1 épisode, Dominique Fléchon, historien et membre du Conseil culturel de la FHH (Fondation de la Haute Horlogerie) nous raconte l’apparition des montres érotiques au XVIIe siècle.
La montre étant au départ une montre de poche, les modèles comprenaient des caches
pour protéger le mécanisme, le verre de montre alors très fragile et l’ensemble de la montre. Cette configuration permettait de créer des scènes décoratives cachées. Aussi se prêtaient-elles à ce qu’on insère des représentations érotiques.
Avec l’apparition des mouvements automates des montres, les horlogers imaginent des scènes animées. Bien sûr elles pouvaient être innocentes comme libertines. Dans ce cas l’atelier ne signait jamais, ce qui rend la démarche historique plus complexe.
La montre de cette époque est un objet de grand luxe, un objet de conversation, c’est-à-dire qu’on la fait admirer en privé à un public averti. Alors comme l’Eglise interdit la montre libertine, les amateurs demandent la création de montres érotiques qui mettent en scènes des curés et des nonnes, des personnages publics, des représentants politiques et des scènes montrant les niveaux sociaux.
La montre automate de l’époque a tellement de valeur qu’elle est même une compensation du commerce extérieur. On importe de Chine le thé, la soie, la porcelaine,… Et on exporte de magnifiques montres érotiques aux scènes colorées dont les chinois aisés sont friands.
Il n’y a pas de ventes aux enchères officiels c’est un marché de collectionneurs et souvent de gré à gré. On connait les collections du roi Farouk, la montre d’Elton John et on sait que l’acteur Michel Simon avait poursuivit la collection paternelle. Mais il n’y apas de catalogue officiel de ces montres.
La montre de poche tombe en désuétude en faveur de la montre bracelet au XIX et la montre érotique mute également. On voit apparaitre des montres en métal non précieux avec des photographies mais qui n’ont plus la même dimension d’objet artistique.
Vers le XXe les grandes Maisons horlogères, en voulait redonner ses lettres de noblesses aux montres à mouvements, produisent quelquefois des montres érotiques qui attirent un rayonnement médiatiques favorable à créer un engouement pour les automates. Ces montres sont maintenant des montres bracelets et à nouveau de très beaux objets de luxe et d’art.
Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux chaque dimanche. Et notre prochain RDV pour effeuiller ce sujet de la montre libertine sera le 24 avril sur ce podcast pour un nouvel épisode où nous entrerons dans le « cabinet de curiosité » du célèbre horloger Svend Andersen spécialiste de la montre érotique.
Oui seulement le 24 avril, parce l’attente peut être croustillante et que j’aurais le plaisir de vous accueillir en préambule sur mes autres podcasts Le bijou comme un bisou le 10 avril, puis sur le Brillante, le podcast des femmes de la joaillerie, le 17 avril.
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A la semaine prochaine, en joyau et avec amour !
Création sonore et
Ingénierie du son : Alice Krief – Les Belles Fréquences