#101 Les légendes de l’opale

By Anne Desmarest de Jotemps
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L’opale concentre tant de couleurs, de formes et de légendes ! Elle peut être blanche, bleu, noire et même orange avec dans ses feux les éclats de toutes les gemmes. Pline l’Ancien, écrit dans son Histoire naturelle : « En elle, luit la douce flamme de l’escarboucle, la pourpre brillante de l’améthyste, le splendide vert marin de l’émeraude, le jaune d’or de la topaze, le bleu profond du saphir et ainsi, toutes les couleurs y chatoient en une incomparable mosaïque… » 

Elle est noble ou boulder, d’or ou de feu et même arlequin. Et bien sûr l’opale rassemble toutes les légendes les bénéfiques comme les maléfiques. 

En latin, le mot est Opalus et en grec Opallios, qui signifient justement « pour voir un changement de couleur ». 

Les plus anciennes traces d’opale ont été trouvées dans la Virgin Valley en Amérique sur des objets rituels provenant d’Ethiopie et datés de 4000 ans avant Jésus-Christ.  

La multitude de couleurs de l’opale crée un imaginaire lié au ciel depuis la nuit des temps. Les Aborigènes appellent l’opale « serpent de l’arc en ciel » car en marchant sur l’arc en ciel pour descendre sur terre, le dieu créateur aurait donné au sol chacune des couleurs à chacun de ses pas.  

La légende indoue raconte que Brahmâ, Shiva et Vishnou convoitait la même femme. Elle implora l’Eternel de la protéger alors il la changea en nuages ? Pour la reconnaitre parmi les nuages Brahmâ, le teinta de bleu, Shiva, le colora en rouge, et Vishnou lui donna la lumière dorée du soleil. Alors, l’Éternel la déposa sous la terre où elle devint l’opale. 

En Orient, l’arc-en-ciel est appelé « arc de nuages » ou « arc d’Allah » et est constitué de quatre couleurs : le rouge, le jaune, le vert et le bleu. Chaque couleur est associée à un élément, alors l’opale qui concentre toutes ces couleurs est pour les Orientaux, une « ancre d’espérance » qui incarne à elle seule les vertus de toutes les pierres précieuses. Dans la culture arabe les légendes racontent que ce sont les éclairs qui sont emprisonnés dans l’opale. 

Comme l’arc-en-ciel est souvent assimilé au « chemin du ciel », l’opale qui concentre cette symbolique était l’apanage des dirigeants. En Grèce et dans le monde romain, elle était considérée comme un puissant porte-bonheur et les bâtons des généraux romains étaient parés d’opales pour assurer la victoire. 

En dehors de l’époque victorienne, l’opale disparait des créations joaillières jusqu’à ce que Lalique, et ses confrères ne la remettent à l’honneur notamment dans le célèbre bracelet serpent de Sarah Bernhardt. Puis les années 70 la redécouvrent. Aujourd’hui il y a tant de modèles ! La collection Frisson ou les Ciels de Chaumet, la bague Lace de David Morris, ou la Majestueuse Opale de Dior.  

Chez le joaillier Marc Alexandre  vous trouverez l’opale blanche sage dans une bague cygne ou noire et mystérieuse dans la bague Tellure. 

A Besançon, chez Nathalie Bonnemaille  le pendentif Montagne met en scène une opale boulder entourée d’or jaune travaillé en crêtes. 

Chez Thierry Vendome  il y a toutes les opales. Bleu piscine dans la collection Splash, Bleu intense pour Océan, blanches serti d’or noir dans Galet.

Et ma préférée c’est la bague Rolling Stone : une bille d’opale mouvante dans sa cage en or jaune. 

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