#5 Edéenne, la conteuse joaillière tombée en amour avec les bijoux au fond de l’océan

De l’entreprise d’art à l’art d’entreprendre, le parcours de la québéquoise Édéenne est incroyable (musée du Centre Pompidou, bureau du cinéma au ministère des Affaires Etrangères, société de production, conseil en internet, coaching de dirigeants et la révélation lors d’une plongée dans le lac Majeur de son destin de joaillière). C’est une histoire de vie, un conte dont elle est la fée. On se souvient de sa première collection où chaque pièce recelait un secret. Par exemple, le conte de Cendrillon s’incarnait dans une bague citrouille qui cachait en son coeur le soulier de la révélation.

Edéenne, A la rencontre de l'art et de la haute joaillerie, Musée de la légion d'honneur et des ordes de la chevalerie

En ce moment c’est dans ses jardins -secrets- qu’Édéenne nous transporte dans son imaginaire et au Musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie qui l’accueille pour la 3e fois. L’exposition “À la rencontre de l’Art et de la Haute-Joaillerie” présente les légendes qui l’inspirent et les pièces uniques et sculpturales qu’elle a créées.

La chance et la longévité

Sa première légende explore la Chance et la Longévité avec un pêcher où les fruits s’agitent au gré du bercement que l’on donne à son écrin berceau. Une pêche tombée de l’arbre se révèle bague contenant un message secret en or et ébène sur lequel un message personnel est gravé.

Serpent de vie

Symbole de l’éternité, le serpent s’enroule autour du lac de jade blanc comme Quetzalcoatl, le «Serpent à plumes» des Aztèques véhiculait vie, mort et renaissance dans un cercle infini. 

Le crapaud avale la Lune  (蟾蜍食月) 

Comme dans le conte chinois, quand on effleure le dos de la bague crapaud, celui-ci avale la lune, symbole d’une éclipse lunaire mais aussi de la potion d’immortalité avalée par Chang’e, femme de Houyi à qui la déesse Xiwangmu, maîtresse du Jardin de longue vie avait offert cet élixir, ce qui la transforma en crapaud. Devenu animal également porteur de prospérité, le Crapaud est aussi celui qui avale la lune tous les matins et la recrache tous les soirs.

Le Bouvier et la Tisserande

Un jeune bouvier écoute le conseil du buffle qu’il soignait et réussit à épouser la Septième fée, La Tisserande des nuages colorés du couchant. Quand la Mère Céleste s’en aperçoit et les séparent d’un trait dans le ciel (la voie lactée). Par magie, le bouvier rattrappe sa bien-aimée. La Reine Mère Céleste les transforme alors en deux étoiles de part et d’autre de la Voie lactée qui ne peuvent se rejoindre qu’une fois l’an, le septième jour du septième mois lunaire. De cette légende chinoise, Édéenne a créé un pendentif dont le recto exprime les blancs nuages de la tisserande et le verso la voie lactée qui cache en son sein la chaîne comme le trait qui sépare les amoureux. Dans l’écrin voguent 3 nuages de plumes créées spécialement par un grand plumassier.

Le Bouvier et la Tisserande - Edéenne

Le Lotus à la perle

Le Lotus, dans l’Egypte ancienne était représenté comme émergeant de Nun (l’eau primordiale) portant le Dieu Soleil, il est donc symbole de renaissance de soleil et de création. Protectrice, elle renferme une perle de jade blanc sous ses pétales, pour préserver la féminité. Dans l’hindouisme, la fleur de lotus blanc capable d’émerger des eaux boueuses, intacte et pure, incarne une libération complète de l’attachement : le bourgeon non ouvert est représentatif d’une âme qui a la capacité de se déployer et de s’ouvrir à la vérité divine. Hommage à ces légendes, La bague d’Edéenne pose sur un doigt la feuille sertie d’émeraudes et accueille un lotus fermé que l’on fait éclore d’un geste pour révéler une perle de jade blanc se reflétant à loisir dans l’or poli miroir qui le tapisse. 

Le Lotus à la perle - Edéenne

Les 4 saisons

Edéenne a imaginé un collier de branchage, ouvert sur le devant de la gorge et au fermoir caché dans le cou. Sur ces branches, la cliente pourra jouer de sa propre saison : choisir les perles bourgeons du printemps, changer pour les feuilles en turquoise des terres Mohave et une pavée de tvavorites de l’été, préférer les feuilles d’érable en agate, ambre et cornaline et une pavée de saphirs jaunes et orange de l’automne ou clipser les neiges de jade endiamantées de l’hiver.

Les fleurs de cerisier 

Si l’on préfère les contes japonais, le collier fleur de cerisier sera la pièce fétiche. Symbole de la vie, la réussite et la beauté éphémère, c’est aussi celui du renouveau et d’évolution. Un porte-bonheur qu’Edéenne a réalisé en collier de diamants, avec trembleuse, parsemé de papillons, symbole de ténacité que chérit particulièrement la joaillière. De fleurs de cerisier à celles du pommier, un seul pas, et Édéenne en a fait son symbole de la renaissance moment où l’on prend ses décisions, au printemps, quand l’énergie de la terre réapparaît.

Toutes les pièces d’Edéenne sont uniques et exceptionnelles. Il y en a pourtant 2 plus extraordinaires encore : celles qui incarnent l’amour. (Aucun visuel de ces pièces ne sera diffusé sans la volonté de ses heureux acheteurs, aussi pour les découvrir en avant première, courez au Musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie).

Nexus

Le Nexus est une connexion, généralement là où de multiples éléments se rencontrent. Il incarne donc au premier chef l’envie d’Edéenne de “créer du lien”. Elle l’a imaginé comme une broche qui se porte autour d’un sein pour souligner la beauté de la femme. Elle a choisi le lierre comme motif parce que c’est un symbole d’amour et “qu’on veut que cet amour s’enracine en soi comme le lierre dans un mur”. Elle l’a voulu en argent recouvert d’or (avec un fini d’un noir mat et satiné qui a demandé d’énormes recherches techniques) pour qu’il soit un peu pesant parce que “quand ton homme vient vers toi et te prend, tu veux le sentir avec de la consistance”. La parure, dont chaque feuille a des nervures de diamants, se complète par des boucles d’oreille et une feuille-broche à épingler suivant sa fantaisie et se présente accrochée sur une toile dont elle est la toile de maître..

La glycine : je réclame ton amour

Les Grecs et les Romains croyaient que la glycine protégeait le bonheur conjugal, elle est aussi associée à l’amitié et à la confiance. et au Japon c’est la fleur des nobles et des dieux. Puissante et généreuse, ses lianes peuvent tordre les grilles de fer et abattre les piliers de pierre ! Aussi pour les amoureux la glycine est devenue le symbole d’une douce exigence : « Je réclame ton amour ». Pas étonnant qu’Édéenne ait choisi ce symbole pour la pièce d’exception qu’elle expose en point d’orgue. 2 ans ont été nécessaires pour la réaliser. Le collier est de diamants, comme toujours ouvert devant, avec le fermoir invisible à ressorts magiques dans le cou. Y sont suspendues 3 grappes de 84 fleurs d’améthyste confectionnées par un glypticien, avec pour chacune un coeur de diamant. Chaque fleur est articulée, chaque grappe peut s’enlever. Un somptueux diamant poire (qui peut s’ôter) termine la grappe centrale. 

Rien que pour ces 2 pièces d’exception je suis tombée “en amour” avec Edéenne.

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