Quand je pense aux parures de plumes me vient toujours 2 images. Tout d’abord l’invention du signe politique d’Henri IV qui motive ses soldats pour la bataille d’Ivry en 1590 en s’écriant : « Ralliez vous à mon panache blanc vous le trouverez au chemin de l’honneur et de la victoire ».
Et par ailleurs, me vient en tête les jambes interminables et auréolées de plumes d’autruche rose d’une Zizi Jeanmaire inoubliable chantant « mon truc en plume, plume de zoiseaux de zanimaux ».
Et vous, quand on vous dit « parure de plume » quelle image traverse votre esprit ? Les majestueuses coiffes des chefs amérindiens ou les diadèmes à aigrette des années folles réalisés par la place Vendôme ? Les plumes de coq rouges et blanches des shakos des élèves de l’école militaire de Saint Cyr ou la tradition des dynasties mongoles venant d’Inde à la fin du XVIe qui piquaient une plume de héron dans les plis du turban et à l’extrémité de laquelle ils accrochaient une perle, un porté que Maharajahs ont fait perduré en les stylisant ?
La plumasserie c’est vert !
Tout d’abord je voudrais rassurer les ardents défenseurs des animaux. Si l’histoire est l’histoire et que chaque époque a eu ses excès, aujourd’hui les plumes ne viennent plus d’animaux que l’on tue.
La Convention pour la protection des oiseaux utiles à l’agriculture signée à Paris le 19 mars 1902 protège maintenant toutes les espèces d’oiseaux et son champ s’est étendu en devenant la Convention internationale sur la protection des oiseaux dès 1950. En France les DREAL (directions régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) listent les espèces protégées.
Au niveau international, les oiseaux sont protégés par les lois qui gèrent la protection de la nature depuis la Conférence de Stockholm en 1972 auxquelles s’ajoutent les décisions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, la CITES (Convention on International Trade of Endangered Species), aussi appelé Convention de Washington, un accord intergouvernemental entre Etats signé le 3 mars 1973 à Washington qui s’assure que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces. Et cette convention est souvent secouée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui ne la trouve pas assez rapide.
En bref aujourd’hui les nandous, grèbes, albatros, pélicans, cigognes, flamants, canards et les oies, grues, perroquets, chouettes et hiboux, colibris, oiseaux de paradis sont strictement protégés.
Même le ramassage des aigrettes tombées à la fin de la saison des amours est interdit en France. Les plumes utilisées par l’artisanat plumassier sont les déchets de l’industrie agro-alimentaire c’est de l’up-cycling ! Les importations doivent être strictement déclarées avec leur traçabilité. Les commerçants eux-mêmes sont très mobilisés. Une boutique en ligne (plumes.fr) écrit sur son site : « Il est inutile de proposer de nous vendre des plumes comme les plumes d’aigle, de flamant, de chouette, de perroquet, etc. Peu importe s’il s’agisse d’un élevage particulier ou professionnel, nous ne souhaitons pas alimenter un quelconque commerce douteux. Nous avons de nombreuses demandes concernent les plumes d’aigle. Nous vous suggérons de porter votre choix sur des plumes de faisan, très proches et tout-à-fait autorisées à la vente. Concernant les plumes de perroquet, peu importe s’il s’agisse d’un Ara ou de la plus petite perruche domestique : même les plumes de la mue sont interdites à la vente. Il est inutile de les ramasser dans la cage et de nous les proposer à la vente. Nous vous remercions de votre compréhension et sommes sûrs que vous pensez comme nous : la parure d’un oiseau exotique est bien plus belle sur lui que sur un autre être vivant. Respectons la nature. »
Bref la plumasserie c’est vert !
La plumasserie un métier très ancien
La plumasserie un métier aussi ancien que la civilisation. L’art plumaire est même un art sacré. De l’Antiquité aux peuplades primitives, porter des plumes a une signification de pouvoir et est chargé de symbole. Elles sont arborées lors de grands événements, de pratiques rituelles et de cérémonies et sont un signe de distinction identitaire et sociale c’est-à-dire que les chefs ont plus de plumes ou des plumes plus grandes. Plus encore chaque type de plume est chargé de pouvoirs différents. Par exemple, les véritables coiffes des amérindiens sont en plumes d’aigle parce qu’elles évoquent l’honneur et le courage. D’ailleurs, c’est le porteur de plume lui-même qui doit aller les chercher directement sur l’animal qui doit rester vivant et pour cela parvenir au nid qui est souvent à la cime des montagnes.
Le porté de plume est masculin et même guerrier. Déjà dans l’Antiquité, les casques des armées romaines étaient ornés de panaches. Encore aujourd’hui la garde républicaine, cette branche de la gendarmerie nationale qui assure les missions d’honneur et de sécurité pour les plus hautes autorités de l’Etat, porte des plumets sur ses casques. Il y en a même 5 qui indiquent la fonction ou le grade. L’aigrette en plumes de héron (hauteur de 315 mm) est réservée au commandant du régiment de cavalerie. Le plumet tricolore en plumes de nandou (315 mm), est celui des officiers supérieurs (chef d’escadron et ses supérieurs) et de tous les officiers de l’état-major. Les capitaines et lieutenants portent un plumet écarlate en plume de nandou (315 mm). Le trompette-major et son adjoint sont distingués par le tricolore en plumes de coq de 270 mm. Et tous les sous-officiers des unités ont droit au plumet écarlate en plumes de coq de 270 mm.
« Le dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés à Paris depuis le XIIIe siècle » par Alfred Franklin indique que déjà sous Charlemagne les élégants se paraient de plumes de paon et de flamands roses. Au XIIIe siècle les prélats et grands seigneurs portaient des chapeaux ornés et parfois même formés de plumes de paon, à telle enseigne qu’en 1268 se forme la corporation des chapeliers de paon. Au XIVe siècle on voit apparaitre les plumes d’autruches. Louis XII entrant à Gènes portait un casque couronné d’une forêt de plumes droites d’où émergeait un panache retombant. Et François Ier arborait une plume blanche sur son bonnet de velours noir. La profession évolue et fait réviser ses statuts en 1599 et 1659 pour devenir « plumassier- panacher -bouquetier enjoliveur ».
C’est Louis XIV qui étend le porté de plumes. Bien sûr, il porte d’immenses chapeaux abondamment garnis de plumes et donc tous ses ministres en font autant. Puis toute sa cour, ainsi que les femmes, commencent à porter des plumes. Et par les ballets de cour qu’il apprécie car il adore la danse et les spectacles, la plume entre comme accessoire de scène. Ainsi définit-il les conditions de porté de la plume qui existe encore aujourd’hui.
Du côté des femmes, les coiffures évoluent au fil du temps, et les plumes s’ajoutent aux fleurs et à la gaze jusqu’à devenir de véritables échafaudages dont l’apogée est atteint avec Marie-Antoinette et les incroyables compositions de sa modiste Rose Bertin. A tel point que Madame Campan, la femme de chambre de la Reine écrit dans ses mémoires que les femmes ne trouvaient pas de voitures assez hautes et étaient obligées de sortir la tête de la portière de leur carrosse. On utilisait des plumes de coq, de vautour, de héron, de geai. Mais les plumes les plus prisées étaient celle d’autruche que l’on faisait venir d’Alger et que l’on teignait en rose, en Bleu Céleste, en boue de Paris, en vert, en jaune ou encore couleur souci. Plus rare encore et donc beaucoup plus chères les plumes de héron noir venaient d’Allemagne et de Turquie et étaient destinées à la parure masculine exclusive des récipiendaires de l’Ordre du Saint Esprit.
La révolution sonne le glas du porté de plume comme de tout ce qui symbolisait l’aristocratie. C’est l’Empire qui le réintroduit avec Joséphine de Beauharnais qui les portent aussi sur les vêtements. La restauration aimera les oiseaux de Paradis et le Second Empire portera du Marabout. Mais l’explosion du porté féminin de la plume et le second Age d’or de la plumasserie est bien sûr la Belle Epoque. Il y a les débuts du music-hall avec tous ses panaches de la Goulue à Mistinguett en passant par Joséphine Baker. Il y a bien sûr les bandeaux, tiares et diadèmes diamantés et avec des aigrettes, les boas en autruche et surtout les chapeaux de jour dit « à la volière » sur lesquels on trouve même des oiseaux entiers. Comme les premiers défenseurs de la nature s’insurgent, les plumassiers vont alors développer l’art de la métamorphose. En plus de leur savoir-faire premiers, ils vont arriver à créer l’illusion des oiseaux sauvages avec des plumes d’oiseaux d’élevage ordinaire.
Entre parenthèse, je ne remets pas en cause la nécessité de la protection animale mais j’aimerai souligner que jamais le porté masculin, et militaire, n’a été stigmatisé comme les portés féminins taxés d’extravagance et largement moqués et caricaturés.
Le métier de Plumassier
Au XVIIIe, dans leur Encyclopédie 1751-1778, Diderot et d’Alembert décrivent ainsi ce métier « PLUMASSERIE, s. f. est l’art de teindre, de blanchir, de monter toutes sortes de plumes d’oiseaux. … » s’y ajoute 4 planches de gravures : l’atelier et les instruments, les plumes et leur préparation, les ouvrages du plumassier-panacher, et les différents ouvrages de plumes
Ce qui est étonnant c’est que les instruments sont restés presque immuables. C’est qu’il faut faire la différence entre les traitements premiers de la plume qui sont des savoir-faire communs, puis la maitrise de la matière qui donne lieu à des secrets jalousement gardés.
Tout d’abord il faut connaitre la plume. C’est le premier apprentissage. Et c’est une matière étonnante. Comme les cheveux elle est constituée de kératine, elle est donc a la fois résistante et souple. On peut bien sûr la casser si on la piétine. Mais la plume est composée de barbes maintenues autour d’un rachis central. Ces barbes sont garnies de barbules qui sont maintenues entre elles par des barbicelles. C’est pourquoi il suffit que l’oiseau lisse ses plumes pour qu’après un ébouriffage passagé tout son plumage redevienne lisse. Mais toutes les plumes ne sont pas pareilles c’est pourquoi il faut les trier. Il semble évident de les répartir par couleur mais en fait c’est complètement insuffisant. Si on réfléchit on imagine bien que sur un même oiseau les plumes du cou seront bien plus petites que celle des ailes ou de la queue par exemple. Et justement quand j’arrive chez Nelly Saunier l’artiste plumassière, elle est occupée à trier les plumes de paon. Je la vois les ranger par taille, jusque là rien ne m’étonne et puis je la vois encore répartir des plumes qui me semblaient identiques et elle m’explique, amusée, que les ailes gauches et droites ont une inclinaison différente. J’aurais du y penser !
Il lui faut donc un œil exercé et une méticulosité infinie pour ranger chaque type de plumes par couleur, dimension, orientation. D’ailleurs elle a fait fabriquer sur mesure un immense rayonnage de 5 mètres de haut pour ses trésors conservés dans un mur de boites rigoureusement étiquetées. Mais avant de les ranger, après les avoir trié, elle les lave et les rince soigneusement pour les dégraisser et enlever toutes impuretés. Elle a même pour cela une machine à laver dédiée. Puis elle les sèche consciencieusement. Après il faut encore les passer à la vapeur pour leur redonner leur volume et leur éclat.
Comme un tissu, on peut teindre, blanchir ou décolorer les plumes. L’art du plumassier est alors de sélectionner une plume pour ses couleurs naturelles ou pour leur donner une autre identité comme l’imitation des espèces interdites.
Nelly Saunier Plumassière d’art
Nelly me raconte qu’elle a toujours été fascinée par les oiseaux, leur beauté, leur liberté et leur plumage et qu’à 14 ans elle avait déjà décidé d’être plumassière. Et ça pas été facile. On lui oppose la quasi disparition de ce métier d’art : en 1919 il y avait 425 ateliers en France et en 1980 il en restait 5. On lui rabache qu’il ne reste que 4 ateliers à Paris ! La Maison Lemarié spécialisée dans la haute couture qui a rejoint en 2002, le groupe Paraffection, la filiale de la maison Chanel dédiée à la conservation des savoir-faire artisanaux d’exception. Il y a la Maison Légeron, Février et la société Marcy plutôt orientée vers le music-hall. Les autres plumassiers et ils tout au plus une dizaine en France, sont indépendants et cherchent des débouchés qui en dehors de la haute couture et du spectacle sont très rares.
On lui souligne les difficultés de l’apprentissage. Il ne reste qu’une seule école dans toute l’Europe : le lycée Octave Feuillet à Paris qui ne prend que quelques élèves et prépare au CAP plumassière fleuriste. En effet au XVIIIe les plumassiers commencent à créer des fleurs artificielles en plume et le geste est toujours identique, même pour former les camélias de Chanel. Ce geste s’appelle la « monture » et Nelly d’un mouvement précis me montre comment elle prend un fin fil métallique et « tourne » les plumes qui s’enroulent autour. Elle maitrise aussi le collage et la couture. Et bien sûr, c’est la base, elle sait parer la côte des plumes, les redresser ou les courber, les ébarber, les découper, les friser, ou les nouer. Car bien entendu, Nelly a suivi l’enseignement de cette unique école de plumasserie en 1981.
Puis elle intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art que l’on appelle communément l’école Olivier de Serres du nom de la rue où cette prestigieuse et sélective école se situe. Elle ronge son frein en dessinant des chaussettes pour la marque Achille et introduit obstinément la plume dans son cursus de textile. Elle a trouvé son crédo : bousculer les usages dans la tradition du geste. Mais ce qui est différent c’est sa vision : la plume peut se conjuguer à toutes les matières et la plumasserie n’a pas seulement pour objet de compléter un design, un vêtement ou même un bijou c’est un art dont elle veut faire reconnaitre l’œuvre de façon intrinsèque. Alors les objets deviennent sculptures ou tableau qui transmutent la pensée de l’artiste. Et cette pensée c’est l’amour de la nature. Aussi voit-on chez elle chez des arbres, des fleurs, des feuilles que la plume devenue trompe l’œil rend plus vrai que nature.
En attendant nous sommes en 1989 et l’école Octave Feuillet la sollicite pour devenir professeur. Tou elle poursuit ses recherches elle commençe à enseigner. Mais pas question qu’elle se contente du programme classique. Elle bouscule le cursus et pousse ses élèves à se inventer. La génération montante des nouvelles mains d’or en plumasserie lui doivent cette approche nouvelle qui les amène à créer des règles et applications inédites de la plumasserie d’aujourd’hui. Maxime Leroy, le plumassier de Haute Façon, lauréat 2017 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art qui a créé son marque M. Marceau, l’appelle sa mère spirituelle et a même fait plaquer en or, la pince de plumassier qu’elle lui a transmise.
Maitre d’art en plumasserie depuis 2008, Nelly Saunier a été lauréate du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main de la Fondation Bettencourt Schueller en 2009, lauréate de la Villa Kujoyama la résidence d’Artistes à Kyoto en 2015. Elle est sélectionnée en 2017 avec 14 autres artisans d’art d’exception pour représenter l’art français à l’exposition Wonder Lab des Trésors Nationaux Vivants au Musée national de Tokyo.
En 2012, le ministère de la Culture la nomme Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et en 2020 elle devient Officier de cet ordre prestigieux.
La joaillerie plumassière de Nelly Saunier
Elle travaille avec des designers, costumiers, décorateurs et bien sûr les grands couturiers : Givenchy, Nina Ricci, Isabelle Marant, Louboutin, Chanel, Jean-Paul Gauthier.
Dans le domaine des bijoux c’est Harry Winston qui la sollicite en premier. La collection Premier Feathers est dévoilée en 2012 à Baselworld. Les boitiers de montres sont en or et sertis de diamants mais ce sont les cadrans en marqueterie de plumes qui séduisent immédiatement les collectionneurs. Le faisan argenté, le faisan de Lady Amherst, le faisan commun et le paon forme de véritables tableaux, abstraits en noir et blanc, tachistes en multicolore ou encore impressionnistes en aplat de bleu et vert.
En 2015, c’est Van Cleef & Arpels qui lui demande de créer ses Cadrans Extraordinaires pour le salon horloger de Hong Kong. Elle réinvente pour le joaillier une plumasserie miniature. Les trois éditions limitées de seulement 22 pièces exceptionnelles montrent des oiseaux porte-bonheur survolant des tableaux de marqueterie de pierres. Nelly Saunier crée un cardinal en relief avec un plumage carmin qui semblent tenir l’amour entre ses ailes, un oiseau augure aux couleurs de l’azur qui embrassent de ses ailes déployées un ciel de lapis lazuli et un oiseau céruléen dansant sur un fond de mauve inspiré.
Dans cet exercice, elle se délecte de marier son inspiration à la rigueur d’un cahier des charges très précis, ce qui représente également un défi.
La même année, c’est Piaget qui lui demande une manchette « secret de Venise ». A elle, d’imaginer un graphisme. Elle sort ses crayons, et ses échantillons de plumes et propose ses fiches de style. Auréolant l’émeraude centrale, les plumes semblent tournoyer dans une danse anagogique de bleu, de vert et de noir.
Pour la collection Sunny Side of Life, présentée lors de la Paris Fashion Week elle déploie ses talents de coloriste. On lui dit « coucher de soleil » alors elle sélectionne les couleurs naturelles de l’ibis rouge, du ara, de la perruche ondulée et de flamant rose qui irradient autour du saphir jaune central. Elle crée aussi un trompe l’œil de jungle aux tonalités sauvages verte et fauve pour la manchette à l’émeraude. Le troisième bijou est serti de saphirs bleus et Nelly le transforme en océan par les reflets aquatiques des plumes travaillées en pointillisme.
Elle ose expliquer aux équipes de Piaget les caractéristiques de la plume comme la nécessité d’insérer une bordure de métal pour que les bardes de la plume ne se séparent pas. Et ils écoutent et changent leur dessin pour s’adapter à cette matière vivante qui chatoie et rutile.
Pour Sunlight Escape, c’est en plumes d’oie et de pélican qu’elle crée des motifs géométriques d’un blanc immaculé et rehaussé de feuilles d’or et qui se positionnent dans une manchette et des boucles d’oreilles en or jaune entouré d’un serti de diamants.
En 2020, Piaget dans la collection « les ailes de la lumière » a imaginé un extraordinaire collier Majestic Plumage en point d’interrogation en forme d’oiseau et Nelly Saunier se charge de leur créer des ailes qui se mêlent aux saphirs et aux spinelles et encadre une tourmaline paraïba très rare de 7,49 carats.
Entre temps c’est Chopard qui lui demande de créer le collier de la collection Red Carpet dévoilée au Festival de Cannes 2018. Il s’agit de retranscrire les inspirations mongoles et leur savoir faire traditionnels. La pièce centrale est flamboyante et mystique. C’est un camée en or sculpté autour duquel s’enroulent des volutes d’apatites bleues, de grenats violets et de jaspe rouge. Nelly propose des plumes de coq, de héron cendré, d’autruche et de faisan obscur. Elle crée une véritable exubérance plumassière à la fois opulente et évanescente qui nidifie les joyaux et frissonne autour du cou.
« la plume c’est toute ma vie et je n’aurai pas assez d’une vie pour exprimer tout ce que je veux lui faire dire ».
Nelly Saunier
Nelly rassurez vous, d’ores et déjà, vous êtes par votre art plumassier, immortelle.