Le bijou et la montre érotique ! Eh oui c’est le sujet de cette nouvelle saison d’Il était une fois le bijou, le seul podcast thématique de la joaillerie. et d’ailleurs je vous souhaite la bienvenue !
Ah je vous entends déjà penser : on va parler de sexe…
En fait, vous me connaissez on va parler bijou ! et montre ! et érotisme ! qui vient
du grec éros et exprime tout ce qui suscite le désir. Dans ce tout, il y a pèle mêle le Kama-Soutra, les sculptures du temple de Lakshmana, l’art d’aimer d’Ovide, les manuscrits du Marquis de Sade, jusqu’à L’Origine du monde de Courbet. Parce que l’érotisme ce n’est ni le sexe, ni l’amour, ni la pornographie mais toutes les émotions qui provoquent l’ardeur et stimulent les appétits.
Alors oui, cet appel ardant est suggéré, entretenu, démultiplié par les représentations culturelles et artistiques, les plus susceptibles de réchauffer les sens. Et en ce sens les œuvres de nombreux artistes joailliers évoquent Eros, réchauffent la flamme, suggèrent les fantasmes et même stimulent la concupiscence.
Alors je vous propose un voyage dans les bijoux érotiques de l’antiquité à nos jours.
En quelques épisodes, je vous emmène découvrir comment le bijou reflète à travers le temps l’érotisme sulfureux des interdits d’autrefois comme l’obligation de jouir de notre époque plus permissive. Je vous invite à décrypter la nouvelle place des femmes que le bijou érotique indique à partir de 1900. Je vous accompagne dans les nouvelles pratiques ludiques des bijoux érotiques d’aujourd’hui. Et pour que le plaisir soit complet, je vous entraine au milieu des gardes temps licencieux et des montres libertines.
Tout d’abord je vous dois quelques explications. Parce que cette saison a été un peu
longue à venir. Bien sûr nous savons que tenir un peu le désir est souvent le garant du plaisir. Mais je reconnais que nous avons frôlé un essoufflement tel, que la petite mort a failli entrainer une terminaison fatale, un peu comme la fin du Président Félix Faure.
Pour dévoiler les dessous du podcast, je dois avouer que j’étais émoustillée de traiter ainsi le bijou, par ce petit bout ! Et j’avais envie de vous faire plaisir car je sais que vous aimer les chemins inusités que je ne plais à parcourir en votre compagnie. Mais le sujet, glissait, dès que je croyais l’avoir un peu chauffer.
En lieu et place d’une profusion, ma fois, de bon aloi à laquelle je m’attendais, le peu de sources sérieuses et connues me laissa toute ébouriffée : 1 seul auteur s’était commis sur l’histoire des montres érotiques, en 2 tomes et 3 langues il est vrai. Ces ouvrages du regretté Rolland Carrera sont devenus tellement rares qu’ils sont de véritables objets de désir tout en signalant sur la couverture que « l’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité en cas de vente de ces ouvrages à des personnes mineures ». A notre époque ultra médiatique et libérée et qui met les femmes à nu pour vendre une
bouteille d’eau je ne m’attendais pas à tant de pudibonderie. J’ai fini par dénicher, en frappant sans pudeur à toutes les portes, un historien, très introduit dans la très sérieuse Fondation de la Haute Horlogerie et qui vous dévoilera les dessous de l’histoire et de ces automates rarissimes, artistiques et séditieux.
Le pendant joaillier à ces heures de l’Amour éditoriales est l’unique ouvrage sur la joaillerie érotique dont l’auteur situé à Monaco à bien voulu me rejoindre à Genève pour vous faire entendre dans ce podcast une typologie des pratiques joaillières libertines.
Pour rester dans le registre de l’ancien, les enchères furent également, sur ce sujet, très obscures. Il n’existe pas de ventes de bijoux érotiques. Il y a des ventes de « curiosités » dans lesquelles entre les vestiges inclassables de l’histoire, on trouve quelques objets et bijoux référant au registre érotique toutes époques confondues. Et franchement, il est quasi impossible d’obtenir le contact de ces acheteurs de l’art joaillier dévergondé.
Vous commencez à me connaitre, l’impossible est chez moi un irrésistible aiguillon
et ces quelques désillusions m’ont poussé comme Michel Onfray, à proposer un Art de Jouir qui dépasse la lignée morale, pour réhabiliter une pensée hédoniste, et bien sûr joaillière !
Alors je suis allée cueillir la marguerite en contant fleurette aux joailliers. Et j’ai été régalée de mille anecdotes croustillantes de bijoux de famille fleuretant avec gourmandise avec l’or et le savoir faire. Pratiquement chaque joaillier a reçu une commande spéciale pour satisfaire une demande osée ou même carrément grivoise. Et c’est bien là le point ! C’est à chaque fois un désir unique alors il n’existe pas de véritable marché sur lequel se spécialiser. Et les artisans ne peuvent prendre le risque de rester fidèle à une clientèle qui cherche, quand elle collectionne, à papillonner dans
différentes coroles stylistiques ou pire qui cède une seule fois comme un coup d’un soir.
Dans cet univers qui dépasse le feutré pour le caché, la montre érotique a une place à part. Car c’est un objet de conversation qui comme certaines pratiques s’exhibent en privé. J’ai trouvé le spécialiste mondial de ces heures dissipées à Genève et vous aurez, j’espère, plaisir à l’entendre raconter les raisons et les façons de sa collection « cabinet de curiosité ». Comme j’ai eu le bonheur de toucher ces réalisations je vous les montrerais sur les réseaux sociaux.
A l’opposé, la sensualité dans le bijou peut être suggérée ou affranchie, elle dépend de notre conception. Comme vous, je suppose qu’à l’âge de bronze elle était liée à la fertilité. Alors que vers 1900 l’évolution de la figure féminine et de son rapport au corps amène les artistes et bien sûr les joailliers à représenter une femme fatale, mangeuse d’homme. Les parures joaillières de cette époque témoignent soit de la condition d’une femme entretenue et rutilante de son pouvoir sur les hommes, soit de la crainte des hommes pour ce nouveau pouvoir des femmes presque libérées. Il m’a fallu 4 mois rien que pour enregistrer les 2 historiennes qui ont osés abordés ces sujets, soulever les dessous de ces conceptions diamétralement opposées et expliquer le registre sensuel des bijoux qui les symbolisent.
Et aujourd’hui où croquer la pomme peut exprimer une multitude façon de s’aimer, il existe des bijoux pour jouer avec soi ou prendre du plaisir à deux, pour orner son intimité et appréhender sa sexualité. Comme mon propos n’est pas d’encenser une pratique particulière ou de militer pour une galantise dévoyée, j’ai déniché la créatrice reconnue qui depuis 15 ans, dessinent et produit dans la pure tradition bijoutière, exclusivement des parures coquines, et hypoallergéniques, qui accompagnent les femmes et les hommes à s’aimer en beauté et en bijoux.
Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux chaque dimanche. Dès la semaine prochaine le 3 avril, le premier épisode nous plongera dans l’histoire des montres de poches libertines.
Puis, parce l’attente peut être croustillante nous alternerons avec mes autres podcasts et je vous donne RDV sur Le bijou comme un bisou le 10 avril, puis sur le Brillante, le
podcast des femmes de la joaillerie, le 17 avril.
Et nous nous retrouverons, le 24 avril, sur ce podcast dans un nouvel épisode, pour
effeuiller ce sujet du bijou et de la montre érotique.
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Si vous aussi vous avez envie de faire parler vos bijoux et votre Maison je serai ravie de vous accompagner pour réaliser votre podcast de marque ou de vous accueillir en
partenaire dans mes podcast natifs.
A la semaine prochaine, en joyau et avec amour !
Création sonore et Ingénierie du son : Alice Krief – Les Belles Fréquences