#3 La nymphe améthyste

Il était une fois Améthyste, une nymphe. Son nom vient du grec « améthustos » qui signifie ne pas s’enivrer.

Plusieurs légendes se partagent l’histoire d’Améthyste.

La légende grecque raconte que Dionysos, le dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et de la démesure était furieux d’avoir été insulté par un mortel. Il jura de se venger sur le prochain mortel qui croiserait sa route, et fit apparaître des tigres affamés.

Or le sort fit qu’au même moment la belle Améthyste, en toute innocence, se rendait au temple d’Artémis, la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements.

Comme les tigres se ruaient sur elle, Artemis la transforma en pierre pour la protéger. Comme elle était belle c’est en statue de quartz pur qu’elle se transforma. Devant tant de beauté et de pureté, Dionysos pleura de remord. Ses larmes de vin coulèrent sur la statue qui se colora de pourpre violette. Et il donna alors à la pierre le pouvoir de dissiper l’ivresse.

Cabanel

Une légende romaine raconte que la nymphe Améthyste avait une jolie joie qui séduisit Bacchus, le dieu de la Vigne, du Vin et des Festivités, mais aussi de la Danse, de la Végétation, des Plaisirs de la vie et de ses Débordements. Il alla demander à son père Jupiter la permission d’épouser la nymphe. Mais son père se méfiait des mésalliances et transforma Améthyste en pierre brute. Bacchus, en voyant cette vilaine pierre voulut rendre hommage à la beauté d’améthyste, il pressa ses meilleurs raisins sur la pierre, fit le souhait qu’elle devienne pure et transparente et lui donna le pouvoir d’apaiser les esprits. Aussi, la nymphe Améthyste peut se faire entendre à travers son carcan de pierre : en l’arrosant d’eau, elle répond aux questions de son possesseur. Et pour cela, elle adopte la voix de l’enfant qui sommeille en nous.

Suivant une autre légende, toujours romaine, c’est Bacchus qui aurait poursuivit de ses assiduités la nymphe Améthyste. D’une très grande beauté, celle-ci ne voulait pas de ce prétendant toujours ivre. Alors elle alla implorer la déesse Diane, qui est la déesse de la chasse, de la lune et des enfers. C’est Diane qui la transforma en statue de cristal pour empêcher Bacchus de l’embrasser ! Vexé et humilié, Bacchus jeta sa coupe de vin sur la pierre qui en prit la couleur violette.

coupe améthyste – Carrera y Carrera – Sotheby’s

Depuis l’améthyste est le symbole de la sobriété, ce qui explique que dans l’antiquité, les grecs comme les romains, buvaient leur vin dans des coupes d’améthyste. On lui prête aussi des qualités de piété et les évêques, traditionnellement, portent un anneau épiscopal orné d’améthyste qui vient en aide à toute personne qui la baise, en lui apportant la sagesse et en purifiant des mauvaises pensées, d’où son surnom : la pierre des évêques…

Yves Gastou collection de bagues épiscopales

Dans l’hindouisme, le violet est associé au chakra couronne celui de la spiritualité, qui gère l’équilibre entre le physique et le spirituel. Le chakra couronne est le 7ème et dernier chakra, comme la dernière pierre du chemin de l’équilibre. Situé tout en haut du crâne, Il est le dernier point entre le soi, et le reste de l’univers.

Thierry Vendome

Léonard de Vinci écrivait que l’améthyste avait le pouvoir de dissiper les mauvaises pensées et d’aiguiser l’intelligence. Elle stimulerait à la fois la créativité, la méditation et les rêves prophétiques.

Alors je vous laisse à vos doux rêves.

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