J’ai été reçue par Marc Lauer, le fondateur des Ateliers du créateur, un espace de co-working créé tout exprès pour les Joailliers. Au départ Marc Lauer était enseignant en joaillerie et il voulait accompagner les jeunes joailliers qui avaient besoin d’un établi, de machine à ultra-son, de machine à souder,… bref de tout un équipement et un espace difficile à se procurer quand on débute.
Alors il a créé cet espèce de co-working pour joailliers où chaque créateur, ou étudiant peut louer son établi à la journée selon ses besoins. En plus pour le podcast, il s’est prêté au jeu de me faire entendre et de me permettre d’enregistrer les bruits de l’atelier de joaillerie.
Voici les images, qui illustrent ces différentes étapes.
Les coulisses de l’atelier de joaillerie
Pour créer une bague, un broche,… on commence toujours par découper le métal à l’aide de cette scie très fine qui s’appelle Bocfil.
Marc utilise plein de pinces pour couper ou recourber le métal.
Puis on lime on prêtant bien attention à la tenue des mains.
Marc Lauer cambre le corps de la bague en tapant avec un marteau en buis pour ne pas faire souffrir le métal. La bague est sur un « triboulet ».
Puis le chalumeau oxhydrique (gaz + oxygène) entre en scène pour souder.
Marc a plein de fraises pour nettoyer, percer et créer les emplacements des gemmes (car les pierres ont une culasse qu’il faut nicher dans le métal). Il y a en même une qui s’appelle le marteleur !
Quand il choisit ses pierres précieuses, il déplie les « plis », des petites enveloppes avec du papier de soie pour ne pas rayer les pierres.
Le polissage est une étape essentielle pour faire briller, enlever les matières, égaliser, révéler le travail du métal.
Le dernier polissage se fait aux ultra-sons. puis il y a un séchage au sèche-cheveux pour enlever le calcaire. Quelquefois on fait un rhodiage pour donner une couleur à l’or blanc, noir, rouge, rose, vert.
On grave le bijou avec une « onglette ».
Puis le joaillier appose son poinçon de Maître qui permet de reconnaître l’origine du bijou, en un seul coup de marteau précis. Il y a une dictionnaire des poinçons ce qui permet de retrouver un bijou français. Il y a aussi le poinçon de Garantie qui est fait par les douanes et permet de garantir la qualité de l’or, ou de l’argent. Ce poinçon est aussi un impôt, créé par Napoléon, et que chaque artisan paye à l’Etat pour chaque bijou réalisé.
Après le bijou, se protège dans le coffre-fort !
Voici une machine pour étirer l’or en plaque ou en fil.
Marc Lauer a aussi un bijou fétiche mais ce sera l’objet d’un autre article.
Merci et à bientôt Marc !